Le non-savoir n'est pas l'ignorance mais un « dépassement difficile de la connaissance » (Bachelard). Il est envisagé ici sous ses aspects méthodologiques, « poéthique » et politique à l'appui des expériences de recherche-action et de recherche-création de l'auteure dans les prisons. Articulé en trois parties (Chercher, créer, participer) reliées entre elles par des harmoniques (L'entr'ouvert 1, 2 et 3), ce livre veut combattre une erreur (l'idée que le seul savoir est celui de la science) ; réparer un oubli (l'humain est d'abord un être vivant) ; et proposer un nouveau concept fondé sur l'errance comme méthode de recherche. La réflexion est accompagnée de bout en bout par les poètes, qui forgent les mots dont nous vivons (H. Arendt) en montrant comment se défaire des théories et du savoir, désapprendre (H. Michaux) et déphilosopher (Bachelard) pour mieux vivre.