Je compris que cette absence d'amour, la solitude,
dont je me plains et qui toujours fut pour moi
l'unique raison de mes lâchetés, appelons ça
comme ça, cette solitude, que cette absence
d'amour fit toujours plus souffrir les autres que
moi. Et qu'ils semblent ne pas m'aimer, qu'ils donnent
l'apparence de ne pas m'aimer, comme seule
et dernière preuve d'amour.
Je me réveillai avec l'idée étrange et désespérée et
indestructible encore qu'on m'aimait déjà vivant
comme on voudrait m'aimer mort sans pouvoir et
savoir jamais rien me dire.
L'amour définitif, immobile et silencieux. (...)