Le pillage du monde par l'occident
Malgré l'abondance des écrits sur le capitalisme, la question fondamentale des inégalités dans le monde est souvent abordée sous un angle idéologique, parfois caricatural, avec des chiffres plus sensationnels qu'utiles. Certains essais « froids » n'hésitent pas à vanter les mérites des États riches et à reprocher aux pays pauvres leur « léthargie », sans état d'âme.
Afin de contourner « cet arbre qui cache la forêt », les auteurs ont choisi de survoler l'histoire des cinq derniers siècles à la recherche des causes et circonstances de ces inégalités. L'étude est partie d'un constat basique mais rarement formulé de façon claire : après 500 ans d'acquisitions, un quart des êtres humains vit actuellement dans un confort démesuré tandis que le reste de l'humanité lutte vainement pour échapper à la misère.
Pour rassembler les éléments d'explication de ce constat, il a fallu décortiquer l'histoire de l'Occident depuis la découverte de l'Amérique jusqu'à aujourd'hui. Et il a fallu aussi choisir patiemment des périodes et des faits historiques qui pouvaient témoigner de l'évolution du système « Capitalisme ». Ce plongeon dans le passé a révélé que la course aux richesses a été amorcée dès les voyages de Colomb et de Magellan. Le désir obsessionnel de s'enrichir a poussé d'abord les conquérants à se comporter comme des hors-la-loi, et ensuite, comme des colons « civilisateurs » universels.
Résultat : de nos jours, les nations riches - une trentaine de pays - vivent dans la prospérité tandis que les pauvres souffrent de l'insécurité, de la malnutrition et de la dépendance vis-à-vis des mieux nantis. La ruée vers le confort du type « prêt-à-servir » du Nord ne cesse d'alimenter des flux de migrants et de réfugiés. Le recours à la fermeture des frontières n'est pas une solution durable. À court terme, rien de prometteur à l'horizon !