Le plancher de Joachim
L'histoire retrouvée d'un village français
À quelques kilomètres d'Embrun dans les Hautes-Alpes, sur les bords du lac de Serre-Ponçon, s'élève un château aux allures médiévales, le château de Picomtal. Au début des années 2000, les propriétaires découvrent, au revers des planchers qu'ils sont en train de rénover, des inscriptions tracées à la mine de plomb. Cent vingt ans plus tôt, vers 1880, Joachim Martin, menuisier, a écrit au dos des lattes qu'il a lui-même solidement clouées au sol.
Ses confessions revêtent un caractère exceptionnel. L'homme sait qu'il ne sera lu qu'après sa mort. Il adresse un message outre-tombe et parle de lui, de ses angoisses, de sa famille, de ses voisins. Il décrit une société villageoise bouleversée par l'arrivée du chemin de fer, l'exode rural, les crises politiques, l'enracinement de la République. Il livre surtout les secrets les plus lourds et parfois les plus intimes des uns et des autres. Joachim Martin s'avère un témoin passionnant des moeurs souvent cachées de son temps. À travers ses écrits hors du commun, c'est aujourd'hui toute une époque qui revit.