« Le prénom de Dieu » est le premier livre publié par Hélène Cixous, en 1967. Il aura été le Point de Départ, un départ pour un long voyage, qui compte déjà plus de quatre-vingts escales et dure depuis cinq décennies. Comme l’a écrit Jacques Derrida, sur qui ce recueil est arrivé comme un olni (« objet littéraire non identifié »), dans cet ouvrage « s’annonce, se nomme sans se nommer, se prénomme un grand absent.
On pourrait croire à la reprise, par une écriture littéraire à la fois picaresque, fantastique, kafkaïenne, joycienne, des opérations de la théologie négative ». Pour Hélène Cixous, écrire, cet « acte violent d’amour », est le « morcellement d’un cri », un cri qui peut être une manifestation de la douleur d’exister, mais aussi un appel vers ce qui promet et qu’on nomme parfois « Dieu », faute de mieux.