Le ravissement de la marche
Si le poème est l'expression d'une présence au inonde particulière, le haïku en serait la quintessence par son expérience condensée, sa contraction de l'instant. Sa brièveté, proche du silence, capable dans son dépouillement de saisir une « entièreté », fait du haïku le compagnon idéal des marcheurs. Aussi fugace et fulgurant qu'un émerveillement, il se rumine en contemplant d autres ruminants, jusqu'à atteindre l'extrême justesse.