Louis XIV se prenait-il pour Dieu ? Ses sujets ont pu le croire,
tant il incarnait la majesté divine dont, ayant reçu les saintes
huiles du sacre, il exprimait sur terre la volonté. Aussi
s'impliqua-t-il dans la vie religieuse du royaume, et même
de l'Europe, comme aucun de ses prédécesseurs, de la
défense du gallicanisme à la révocation de l'édit de Nantes
en passant par la persécution de Port-Royal, sans compter
l'attention portée à la liturgie et à la musique sacrée.
En même temps, après avoir beaucoup sacrifié aux plaisirs
du siècle, il se reconnut humble pécheur et fit une mort
exemplaire. Les pieds sur terre, la tête dans le ciel, ainsi se
découvre la double identité du Roi-Soleil.