«Sylvia Townsend Warner s'attache à décrire les souveraines de ces royaumes qui pratiquent le contraire de la loi salique. Il y a la Reine Aigle, qui considère la vie comme une occasion de réaliser l'impossible et passe son temps à inventer des défis à la moitié masculine de la population : trouver des bagues sur la plus haute branche, dénicher des gentianes blanches au plus profond de la forêt... Il y a la Reine Pehlevi, qui volète comme une phalène, et sait transformer les gestes les plus anodins en poésie, la Reine Coventina IV, aux mains trop rouges, et toutes les autres...
Le charme de ces histoires tient à leur drôlerie, à leur méchanceté, à l'imagination délirante de leur auteur. Le pouvoir, les règles de la séduction, la jalousie, la cruauté, les règles implacables de la vie sociale, rien n'échappe au pinceau de martre de Sylvia Townsend Warner.»
Extrait de la préface de Geneviève Brisac