Dans ce passionnant essai, Tilman Allert analyse
l'importance d'un évènement qui pourrait sembler
secondaire en regard de l'histoire : l'introduction dans le
Troisième Reich du salut allemand, la main droite tendue,
accompagnée de Heil Hitler. Adolf Hitler en fit d'abord une
sorte de signe de ralliement. Une façon de souder autour de
sa personne une bande d'individus plus pressés d'en
découdre avec les communistes et les Juifs que de se
rassembler autour d'un programme. Mais bientôt le salut
des nazis devient obligatoire dans l'administration et
indispensable pour se faire bien voir des nouveaux maîtres.
Et très vite il deviendra dangereux de l'ignorer. L'auteur
raconte l'échec de ceux qui tentèrent d'y échapper, soit en
l'ignorant voire en s'en moquant, soit en rusant pour s'en
dispenser. Conduites parfois légères et frondeuses, parfois
témoignant d'une vraie résistance et qui eurent souvent des
conséquences dramatiques. C'est ainsi que certains se
retrouvèrent en camp de concentration.