«[...] Je caressai un sein, le creux de l'épaule,
glissai la main sous la chemise et la repoussai,
dénudant la clavicule, puis l'épaule entière,
et enfin le pli en forme de fourche du bras
refermé sur l'aisselle ; je me penchai vers ce
pli émouvant, parfumé avec cette odeur
d'homme si forte, j'y posai mes lèvres ;
j'embrassai le sein, le mamelon trop petit pour
ma bouche, et mon émotion était telle que je
fermai les yeux, pensant jouir... «Qui es-tu ?
murmurai-je en relevant la tête, en rouvrant
les yeux sur les siens. Je te connais depuis
longtemps, mais j'ai l'impression que c'est
une autre femme que je regarde... Qui es-tu
donc, pour avoir fait de moi l'homme
bouleversé que je suis maintenant, cet
homme en qui je ne me reconnais pas ? [...]»