Enquête
Le Sénat
Un paradis fiscal pour des parlementaires fantômes
On croyait tout savoir du manque d'exemplarité des 348 sénateurs et de leurs privilèges monarchiques : 6 000 euros mensuels de frais « remboursés » sans justificatif, super-retraites, absentéisme endémique...
Malgré les efforts de son nouveau président Gérard Larcher, le manque de transparence ruine toujours l'image du Sénat. À moins d'un an de la présidentielle, Yvan Stefanovitch révélé dans cet ouvrage les privilèges fiscaux que se sont octroyés légalement ces princes de la République et le vaste système de triche qui permet à une partie d'entre eux, les « intouchables », de ne rien faire ou presque...
Chaque sénateur paie l'impôt sur le revenu, non pas sur son indemnité totale mensuelle (11 350 euros nets), mais uniquement sur ses indemnités de base et de résidence (soit 4 140 euros nets). Il reçoit donc chaque mois, sur son compte bancaire, 7 210 euros au black, le plus légalement du monde !
L'ouvrage publie l'identité - restée secrète - des 14 sénateurs sanctionnés au dernier trimestre 2015, pour absentéisme, par une simple amende de 2 130 euros prélevée, une fois pour toutes, sur leur indemnité parlementaire.