Dans de belles pages de son Phèdre, Platon décrit l'homme comme un attelage composé d'un cocher - l'esprit - et de deux chevaux. L'un est blanc, noble et énergique - la volonté. L'autre est noir, massif et indocile - les appétits.
À la vue d'un beau corps les chevaux s'élancent, amoureux. Mais le cocher les retient car il a, lui, les yeux levés vers la Beauté. À la suite d'un long apprentissage les chevaux sont apprivoisés et s'apaisent.
Il se pourrait bien alors que les amants s'unissent. Dans ce cas, dit joliment Platon, le cheval indocile a quelque chose à dire à son cocher.