L'histoire de la Chine du XXe siècle à travers les quatre " empereurs " qui l'ont faite : Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Mao Zedong et Deng Xiaoping.
Chacun d'entre eux aura eu le mérite de réveiller le dragon chinois et d'effacer les humilitations subies par la chine face aux puissance occidentales au XIXe. Avec des moyens et des résultats contrastés. Un y sera pleinement parvenu, Deng Xiaoping. Car on peut retenir l'inconstance de Sun Yat-sen, hésitant entre la démocratie de l'Occident et la dictature du prolétariat de l'Union soviétique et se perdant dans le dédale de ses complots. Chiang Kai-shek fut sans doute à deux doigts de faire basculer la Chine dans l'ère moderne. Sorti grand vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, il se retrouvait cependant quatre ans plus tard contraint d'abandonner la Chine continentale aux communistes, parce qu'il manquait de vision. Mao lui n'en manquait pas, ni non plus de charisme. Mais, la victoire venue, on le vit incapable de gérer le pays d'une main calme, sans cyclones et drames de toutes sortes provoqués par lui-même et qui se traduirent par les 40 millions de morts du Grand Bond en avant, les 3 millions au moins de la Révolution culturelle, sans compter les purges incessantes de l'armée, du parti communiste, des populations modestes. Deng Xiaoping (1904-1997), qui a vécu tous les soubresauts de la Chine moderne, de la Grande Marche jusqu'à l'entrée des communistes dans Pékin, de la Révolution culturelle jusqu'aux événements de la place Tien'anmen, est celui qui lui aura permis de faire sa mue et de rentrer dans la modernité pour devenir enfin "l'hyper-puissance" dont l'avènement avait été prophétisé par Napoléon à Sainte-Hélène: "quand la chine s'éveillera, le monde tremblera".