Les derniers Mohicans de Paris
Zozime souffre du syndrome d'Atlas. Elle donne l'impression de porter toute la misère du monde sur ses épaules voûtées. Pourtant, cette femme entre deux-âges est le contraire d'une résignée. Sa révolte est juste tempérée par un humour qui lui permet d'affronter toutes les circonstances de la vie.
Zozime a pour résidence secondaire Chez Raymond, un bistrot d'un quartier populaire de Paris, où elle retrouve son " petit monde " composé de marginaux qui, coudes levés, boivent à la santé du temps qui passe à défaut de le pleurer. Leurs incessantes disputes sont aussi drôles que leurs réconciliations autour du zinc. Ces " derniers des Mohicans de Paname " se sentent menacés, assiégés même, par les " bobos " qui, tels des sauterelles, envahissent leurs rues et bousculent leur tranquillité.
L'émotion et le rire sont au rendez-vous dans ce roman où l'ironie douce-amère d'Ingrid Naour fait merveille.