En février 1943, trois étudiants de l'Université de
Munich furent arrêtés par la Gestapo. On les avait
surpris en train de répandre des tracts dans le hall de
l'Université. Ces tracts en appelaient au renversement
du régime.
Deux de ces étudiants étaient frère et soeur : Hans et
Sophie Scholl. Ils faisaient partie d'un réseau de résistance
dénommé La Rose blanche. Quelques jours
plus tard, un tribunal du peuple (Volksgerichtshof) les
condamna à mort, et ils furent guillotinés.
Devant le tribunal qui la jugeait, Sophie Scholl, alors
âgée de 21 ans, fit cette déclaration : «Ce que nous
disions et écrivions, beaucoup le pensent comme
nous. Simplement ils n'osent pas l'exprimer.» Des
paroles qu'on retrouve telles quelles dans l'Antigone de
Sophocle !
Antigone ressuscite chaque fois qu'une véritable résistance
se met en mouvement. Son temps est-il revenu ?