Vers 1800, les architectes parisiens, privés de commandes importantes par la Révolution française, conçoivent d'élégantes boutiques qui favorisent l'essor de l'artisanat d'art. Le développement du commerce des tissus et les débuts de la construction métallique entraînent la création de passages commerciaux bientôt relayés par les magasins de nouveautés qui concurrencent les boutiques. Avec l'Art Nouveau, celles-ci connaissent un nouvel âge d'or. L'entre-deux-guerres voit leur architecture s'inscrire dans les courants esthétiques de l'époquè, néoplasticisme, surréalisme, nouvelle objectivité... La paix revenue, les boutiques, concurrencées par les centres commerciaux, recherchent la transparence absolue et s'orientent vers les showrooms. Londres devient la capitale de la mode, en Italie Olivetti confie ses boutiques de prestige à des architectes renommés, tandis qu'à Paris Christian Girard impose son style futuriste. Avec la mondialisation, les vitrines deviennent un enjeu économique et publicitaire et les plus grands créateurs sont invités à mettre en scène les grandes marques tandis que la vitrine virtuelle, via Internet, unit les acheteurs du monde entier.