Le temps d'un été, Pierre Forgues, professeur de lettres bientôt quadragénaire, et Daniel Carbon, dit Duck, vingt-deux ans, vont vivre une histoire d'amour fulgurante. Pourquoi ce garçon-là éclipse-t-il soudain tous les autres ? Hasard d'une rencontre attendue, alchimie des corps. Un vide au coeur à combler, et soudain quelqu'un s'impose, s'installe. C'est comme ça. Les choses s'enchaînent d'elles-mêmes et se dissocient pareillement. Une fois l'aventure terminée, il reste à la revivre, les yeux ouverts, et à raconter ce qui a été, avec sincérité, sans porter de jugement.
L'histoire de Pierre et de Duck est celle de beaucoup, et c'est là ce qui donne au Temps voulu, comme d'ailleurs aux autres ouvrages de Navarre leur portée et leur résonance, car les rêves déçus sont nombreux. Seule différence entre les êtres : la manière de vivre la déception et la capacité de résistance. Chez Pierre, comme chez Yves Navarre (le texte est empreint de sa vie) cette résistance passe par l'écriture et par la magie d'une autre rencontre, celle qui se produit avec le lecteur.