L'humble moine dénué de pouvoir et de fortune, pauvre en L'esprit, est un personnage de prédilection de Nicolas Leskov. Celui de ce roman, publié en 1873 et qui procède à la façon de contes traditionnels enchâssés l'un dans l'autre, narre les péripéties picaresques de son existence « tragi-comique » avant qu'il ne parvienne à cet état qu'il se refusait d'endosser, et qui lui valut encore surprises et désagréments. Le vol et les mauvaises rencontres, la steppe désertique, les cavalcades, les empoignades, les belles tziganes, les enlèvements, les ruses, les beuveries guettent le naïf vagabond et longtemps le détournent ou le retiennent. Pour lui, l'aveu de son inconscience approche la justesse et le symbolisme de l'apologue. Et, au terme, il aura expliquer pourquoi intercéder en faveur de ceux perdus que le culte rejette - les suicidés.