Vouloir traiter le Vendômois en 26 entrées alphabétiques pouvait
apparaître comme un projet audacieux. En fait, il suffisait de
se laisser porter par la nature et par les hommes, en y ajoutant une
complicité vieille de plusieurs décennies nourrie par des souvenirs
d'enfance et une pratique patrimoniale longuement exercée sur le
terrain.
La diversité naturelle de cette région atypique offrait déjà quelques
séquences qui s'imposaient. Il suffisait ensuite de se laisser conduire
par le génie des hommes. Et ce génie humain, l'auteur est allé le
chercher à sa source, c'est-à-dire parmi les hommes de la Préhistoire,
très présents dans cette vallée du Loir qui ne cesse de livrer aux
scientifiques ses lointains secrets.
C'est encore le long de cette vallée que s'implantèrent la plupart de
ces forteresses médiévales qui forment l'un des fleurons touristiques
du Vendômois, complété par l'extraordinaire présence d'églises
romanes aux intérieurs couverts de peintures murales.
Pays rural, région historique, l'image n'est pas fausse, mais elle
ne doit pas occulter le fait que le Vendômois fut aussi un pays
industrialisé. Les ganteries vendômoises acquirent un renom qui
n'était pas usurpé ; la forge de Fréteval, si isolée des principaux
centres sidérurgiques, s'imposa durant plusieurs siècles.
Il y eut aussi des jours de gloire avec le maréchal de Rochambeau
ou bien, dans un autre ordre d'idées, le record du monde sur rail,
sans oublier l'écriture et le livre, avec Ronsard, et plus récemment la
célèbre collection encyclopédique née à Vendôme : Que sais-je ?