Le "Labyrinthe" et le "Minotaure"
vivaient unis, indissociables,
chacun n'était plus rien sans l'autre,
et leur passion était tellement forte
que leur royaume s'étendait bien
au-delà des rivages de leur île.
Car ailleurs, on les appelait
simplement "conscience" et "mort".
Une fable symbolique qui témoigne
des premiers pas de l'auteur
de Megalex, suivie par deux
curiosités ultérieures...
Prisonnier de ce métro en éternel mouvement, Paul Chamillat côtoie crasse, violence et
solitude. Il cherche désespérément la sortie vers la surface. L'enfer sur terre, ça se passe
sous nos pieds...
Paul Charmillat est un habitué du métro. Chaque jour,
il emprunte ce ver métallique pour se rendre à son
travail. Chaque jour, il s'engouffre avec lui dans les
entrailles de la ville. Chaque jour, il souffre de la
promiscuité et des relents de sueurs dégagés par ses
compagnons de rail. Chaque jour, il regarde fébrilement
sa montre pour connaître combien de stations le
séparent du retour à la surface.
Paul Charmillat vient d'être licencié. Ceux de la
«surface» l'ont rejeté et le seul souvenir qu'il garde de
sa vie antérieure reste cette montre qu'il a
précieusement conservé. Il fait maintenant partie de
ces rampants, lie de la société rejetée dans les sous-sols
urbains, regroupements de parias disparates que
seule l'exclusion rassemble.
Entre délires hallucinogènes et descente aux enfers,
Paul Charmillat va être pris au piège d'un monde en
éternel mouvement, parcelles de prisons souterraines
que seuls relient les wagons de ce métro sans
destination.
Le dessinateur de Megalex dans ses premières oeuvres :
claustrophobes s'abstenir !