Müller-Lengsfeldt, professeur de dessin dans un lycée
berlinois participe, sous la houlette d'une accompagnatrice
séduisante et cultivée, à un voyage en groupe à
Rome. Le projet est de découvrir la ville antique sur les
traces du grand historien d'art : Johann Joachim
Winckelmann. La recherche s'avère décevante, mais
Müller-Lengsfeldt, troublé par la présence insistante sur les
ruines d'un faucon pèlerin, se sent de plus en plus proche
de son illustre compatriote. Et lorsque le groupe rentre à
Berlin, il décide de continuer sa quête jusqu'à Trieste, où
Winckelmann a trouvé la mort en 1768 dans des circonstances
mal élucidées. Une mort qui rappelle d'ailleurs
étrangement celle de Pasolini.
Hartmut Lange écrit ici un roman sur le vertige de la
fascination et la fragilité de l'identité Le climat du livre
s'alourdit insidieusement et le trouble ne tarde pas à
envahir l'esprit du lecteur. À un certain moment une
frontière a été franchie qui interdira au héros le retour
dans le monde ordinaire.