L'enfance est un oiseau mort dans une mare. Pourquoi
le cacher, le remiser, refermer le capot. Pourquoi
ne pas dire que l'enfant a peur du noir, que l'enfant
est une proie qui se perd dans la forêt, que l'enfant ne
sait pas retrouver son chemin.
Une femme et une fillette roulent de
villes en villages à travers les collines piémontaises.
Un lien singulier les unit. Cette
errance et la contemplation des paysages
italiens sous-tendent la véritable quête de la
femme : se libérer enfin des silences d'une
enfance meurtrie.
Éric Pessan retrace avec pudeur ce long et
douloureux travail de réparation, tandis que
Patricia Cartereau fait remonter à la surface
du texte les images enfouies de l'enfance :
bestiaire et herbier de formes diffuses qui
hésitent entre la violence et l'émerveillement,
la peur et l'innocence.