L'élan pour passer la porte du zen est la traduction d'un livre du maître chinois Zhuhong, du temple de Yunqi, qui vécut vers 1600 après J-C.. Il se base sur « les récits donnés par de nombreux vénérables adeptes des temps anciens. »
Comme le précise Zhuhong dans sa préface : « Comment peut-on penser que le zen puisse avoir une porte ? La voie [elle-même] n'a ni intérieur, ni extérieur, ni allée, ni venue. Mais quand il s'agit de personnes sur la voie, certaines sont dans l'illusion et d'autres sont éveillées ».
Le but de la voie bouddhique est de rendre capable les individus de transformer leur existence en reconnaissant leur nature de bouddha, d'actualiser leur potentiel de perception éveillée. Tous les êtres humains sont dotés de manière innée de ce potentiel de sagesse objective. Il s'agit de voir à travers nos constructions mentales pour que surgisse une expérience « soudaine » des choses telles qu'elles sont, à ce moment même.
L'élan initial du zen était d'insister sur la pratique dans l'ici et maintenant des leçons contenues dans les soutras et la philosophie bouddhique.
Les koans présentent l'essence de certaines perspectives de l'enseignement du Bouddha sur la condition humaine et les étapes de la voie. Ils nous montrent le travail de l'esprit conceptuel, de nos habitudes de penser... tout l'édifice de notre conditionnement. Ce faisant ils ouvrent des aperçus de la perception directe et non conceptuelle de la réalité en tant que tout.
Pratiquer la méditation zen c'est simplement s'asseoir au milieu de ce qui se passe, de s'asseoir face à face avec l'instant présent, plongeant ainsi dans les profondeurs de l'inconnu, au coeur même de sa propre vie. Chaque instant est ainsi vu comme étant un koan, impossible à cataloguer ou à saisir.
Comme disent les maîtres zen : « Continuez à persévérer jusqu'à ce lieu où les pensées ne peuvent plus fonctionner, jusqu'à cet espace que les pensées ne peuvent pas atteindre ».