L'épître de Jacques est un écrit atypique du Nouveau Testament.
Luther la nommait «épître de paille» pour signifier sa réserve à
son égard, car elle lui paraissait s'opposer à la théologie de
l'apôtre Paul sur la justification par la foi. Une philologue et un
exégète reprennent le dossier pour comprendre ce qui se révèle à
travers l'analyse linguistique, littéraire, historique et théologique
de cette épître. A l'encontre du consensus exégétique actuel, les
deux auteurs démontrent que cet écrit, datant probablement de
la fin du premier siècle, développe une authentique christologie
malgré deux seules petites mentions du nom de Jésus-Christ
dans la lettre. Fortement marquée par le judaïsme, elle n'est pas
constituée de sentences décousues, mais laisse voir un style
littéraire très maîtrisé en vertu duquel se succèdent et s'entrelacent
des considérations marquées au sceau de la dérision, de
la véhémence, de la gravité ou de l'humour. Proposant une
traduction originale, ce commentaire s'inscrit dans la collection
du CNT à partir d'une thèse appuyée sur une expertise scientifique
de premier ordre.