L'écrivain Paris Dumauriac en a « fini avec la littérature » : il veut devenir un auteur populaire, écrire un roman de 400 pages, comme ceux qui ont du succès. Mais pour y parvenir, il ne s'agit pas seulement d'écrire, il faut aussi faire la une des journaux. C'est dans ce but qu'il s'emploie à s'inventer une vie criminelle et scandaleuse.
Guy Lalancette construit un récit complexe où s'enchevêtrent fiction policière, réflexions sur la littérature, histoires d'amour un brin incestueuses… Ses personnages hauts en couleur, souvent rebelles, sont unis par une amitié forte et un puissant désir de vivre à leur façon, en marge de la société des bien-pensants.
L'on trouvera dans L'épivardé une fugueuse dans un cercueil, une prostituée presque sainte vierge, de l'urine dans les bénitiers, des sous-vêtements accrochés à un lampadaire, un écrivain sans papier. L'on trouvera surtout une histoire portée par le cœur et la révolte où la vie ressemble à un roman.
Je n'ai aucune hésitation devant la page blanche. Ma retenue n'a rien à voir avec une angoisse quelconque. Elle n'est que l'expression de mon impatience, de l'énergie que j'emmagasine, de l'élan que je retiens pour mieux sauter dans les pages glacées des magazines, les plages culturelles des talkshows et les pyramides des best-sellers. Ce qu'il y a, c'est que j'en ai fini avec la littérature. Je veux faire un livre.
Guy Lalancette est l'auteur des romans Les yeux du père (2002), Un amour empoulaillé (2004), La conscience d'Éliah (2009) et Le bruit que fait la mort en tombant (2011), qui lui ont valu de nombreux prix et distinctions.