Selon le modèle de la loi du marché,
l'offre et la demande s'ajustent naturellement
si la libre concurrence est assurée.
Mais il peut y avoir une défaillance de
marché, par exemple un risque de crise
financière ou bien un monopole d'infrastructure.
Plus politiquement, certains
secteurs - la santé, par exemple - ne doivent
pas suivre seulement la logique du
marché : il faut permettre l'accès à ces
biens jugés essentiels. Le régulateur gouverne
alors le secteur, dans ce nouveau
triangle constitué par le droit, l'économie
et la politique.
Grâce à ces mécanismes, la régulation
construit un juste équilibre sur des marchés
ouverts, en préservant la coexistence
entre, d'une part, l'efficience du
marché et, d'autre part, le respect des
biens communs et des droits fondamentaux.
En cela, la régulation exprime une
nouvelle philosophie politique de l'économie,
dont ces 100 mots montrent la
richesse.