Les années aperçues sont celles qui passent sans qu'on y prenne garde, celles qui filent comme certaines étoiles, qui défilent aussi.
Dans ce recueil, on ressent le temps qui passe, mais surtout ce qu'on y fait, puisqu'il s'agit toujours d'un intervalle. L'enfance, les souvenirs et les rencontres qui font une vie, les histoires d'amour, dans le paradoxe intime qui rend essentiel tout le dérisoire nous rattachant au monde. Ces poèmes s'inscrivent dans leur époque, dont ils n'éludent ni les soubresauts ni les injustices.
Les deux derniers vers du recueil, qui sont aussi ceux du poème-titre, résonnent cependant comme une proclamation d'avenir : « Je crois à l'insouciance, je crois aux incendies Qui nous tiennent debout dans ce drôle d'univers. »