À la vue des foules, Jésus monta sur la montagne.
Il s'assit et ses disciples s'approchèrent de lui.
Et, prenant la parole, il les enseignait:
Heureux...
On a parfois pris le Sermon sur la montagne comme l'expression d'une perfection si inaccessible qu'elle ne serait là que pour nous faire prendre conscience de notre péché... Mais c'est bien de bonheur qu'il s'agit ici. Non pas d'une sorte de sérénité qui viendrait d'un détachement des choses de ce monde: ceux qui sont dits heureux sont aussi ceux qui pleurent. Leur bonheur est l'expérience d'une joie sans faille malgré et avec les souffrances rencontrées.
Ce que les Béatitudes enseignent, c'est la manière d'accueillir cette joie. Car cette joie est destinée à tous, elle est aussi vaste et aussi universelle que l'amour de Dieu. Ces textes sont un appel. Ils sont aussi une promesse. Ils sont sans doute, simplement, une invitation à vivre l'Évangile.