Ancien membre de cabinets ministériels, l'auteur raconte moins sa propre expérience que celle, multiple et bigarrée, d'une peuplade méconnue et ignorée du grand public, en proie à bien des soucis, accaparée par des dossiers, et travaillant même de nuit... Le lecteur est ainsi invité à la visite guidée d'une «nébuleuse menue et décisive que l'on appelle le cabinet ministériel, où se reproduisent en modèle réduit, au cœur de la République, les mécanismes du pouvoir. De l'arche de Noé à Versailles, et de la Curie romaine du haut Moyen Age à la section Limousine de "Génération Ecologie", cet exercice fait rêver, agir et tuer un large secteur du genre humain. Mi-Saint-Simon, mi-Courteline, notre ami cisèle, de saynète en gag de vaudeville, le portrait de l'éternel porteur de serviette - qui parfois devient empereur ou Brutus, mais aussi Georges Mandel» (Jean Lacouture).