Description

Depuis que le «modèle productiviste» agricole soutenu par les politiques des années soixante n'a plus l'exclusive de la reconnaissance politique et sociale, le monde agricole se trouve dans une étape d'entropie, en quête d'un nouveau modèle.

La politique agricole veut-elle soutenir les moyennes et petites exploitations ? ou les grandes sociétés et les lobbies représentants du marché international ? les deux ? ni l'un ni l'autre ?... La société est-elle disposée à payer pour maintenir des agriculteurs qui préservent la diversité ou seulement à cautionner une agriculture de type industriel répondant aux normes internationales des marchés ?

Englobée dans l'économie de marché, l'agriculture bascule du côté de l'industrie et des services. Pourquoi donc parler de «politiques agricoles» alors que les priorités de l'UE confirment qu'il s'agit d'une politique intégrée et soumise à la politique économique générale ? Pourquoi paradoxalement, dans les discours politiques, ce secteur garde-t-il encore cette spécificité qui consiste à assurer l'alimentation mondiale, à préserver la santé,... et, plus récemment, à protéger l'environnement ?

L'ensemble des contradictions liées à la modernisation de l'agriculture n'est qu'un reflet des contradictions sociales de l'époque qui renvoient à une idéologie dominante où la question sociale et la croissance des inégalités ont du mal à trouver leur place.