En novembre 1916, alors que l'union sacrée se fissure, Barrés entreprend de travailler à son renforcement par la publication dans L'Écho de Paris d'une série d'articles repris en volume dès le printemps suivant et consacrés aux « diverses familles spirituelles » présentes au sein de l'armée française. L'écrivain-patriote donne en exemple leur « concert » et insiste sur la manière dont catholiques, protestants, israélites, socialistes et traditionalistes ont oublié leurs querelles d'avant-guerre. Au-delà de la propagande ou du « bourrage de crâne », l'auteur, en même temps qu'il célèbre le sacrifice des combattants, cherche à
découvrir dans leurs différents écrits (correspondances ou carnets de guerre) la force spirituelle qui les anime.