1995-2000 : cinq ans dans la vie de Sarah
et de Salim, tous deux chargés de la lutte
antiterroriste dans la ville d'Alger. Esthètes
et flics, attirés par l'abîme, ils sont confrontés
à l'horreur des attentats, au chaos sentimental
de la passion amoureuse et au vertige
de leurs propres pulsions.
Ils savent qui sont les auteurs du carnage
dont Ali a miraculeusement réchappé. Ce
sont les mêmes qui sont venus chercher, dans
sa classe, une fillette de onze ans qu'ils ont
battue, violée, énucléée puis égorgée... Mais
personne ne parle, ni ne dénonce : ce serait
risquer la mort. Les assassins vont jusqu'à se
montrer aux funérailles du gamin abattu sous
le préau de l'école alors qu'il lavait l'éponge
du tableau noir.
Ce roman est une radioscopie de la folie
qui habite les tueurs, comme s'ils portaient
en eux une souillure, et qu'ils éprouvaient le
besoin de la plaquer sur leurs victimes pour
être un peu moins seuls, un peu plus
humains.