Dans le village misérable et poussiéreux de Macondo s'agitent déjà les marionnettes qui peupleront le grand théâtre de l'univers romanesque de Gabriel Garcia Márquez: caciques abusifs et nantis égoïstes côtoient un petit peuple naïf et truculent sous un ciel d'ennui, sur une terre de désolation. Mais la mort de "la souveraine absolue du royaume de Macondo" devient une joyeuse délivrance et une délirante kermesse à laquelle même le pape est convoqué avec sa gondole noire.
"Il faut laisser la porte grande ouverte à l'invention, et même à tous les excès de l'imagination." Ces paroles du romancier colombien, prix Nobel de littérature en 1982, s'appliquent à merveille aux huit fabuleux récits qui composent Les funérailles de la Grande Mémé.