De Minembwe à Uvira, Lieve Joris a traversé le Congo
de l'Est - non loin du Burundi et du Rwanda -, le
pays des collines vertes, où cohabitent cultivateurs
et éleveurs. Cinq semaines durant, elle a sillonné à
pied, de village en village, cette région méconnue,
résistante, restée à l'écart de la colonisation belge,
où se côtoient des ethnies et des tendances politiques
pas toujours en bonne entente.
La marcheuse blanche, souvent la première jamais
venue dans les parages, accompagnée d'un guide et
de porteurs, s'adapte aux conditions de vie rudimentaires
des paysans : la pluie, la boue, les puces, les
rats, la nourriture difficile, mais aussi les brigands,
les miliciens, les autorités qui n'approuvent pas forcément
sa présence.
Des hautes collines aux abords du lac Tanganyika,
Lieve Joris nous propose une variante moderne des
immersions africaines des explorateurs, un résumé
d'un pays qu'elle a connu Congo, puis Zaïre, puis à
nouveau Congo, sur un petit bout de carte fondamental
du point de vue de la géopolitique de l'Est
africain.