L'Anjou aux XVIIe et XVIIIe siècles constitue le cadre géographique et chronologique
de cette enquête de démographie et de psychologie historiques. La douceur
«angevine» chantée par Du Bellay cache mal à l'historien la dureté fondamentale
de ce temps, du fait de l'omniprésence de la mort. Celle-ci est le sujet même de ce
livre. Grâce à l'exploitation des registres paroissiaux et à l'utilisation de tous les
types de sources se rapportant de près ou de loin au sujet, l'auteur a voulu vérifier
une hypothèse - la baisse de la mortalité est-elle sensible en Anjou dès le XVIIIe siècle ? -
et chercher s'il existait des facteurs susceptibles de provoquer ce phénomène (alimentation,
hygiène, art de guérir). En même temps, il a cru pouvoir faire écho à un
voeu formulé jadis par Lucien Febvre et essayer d'appréhender le comportement des
Angevins devant la mort.