Pour qui sait les trouver, il est, en plein Paris,
Des petits coins charmants, mystérieux, sauvages,
Qui, pour bien abriter deux amants très épris,
Valent, ô mon cher cœur, les plus lointains rivages.
Nous les découvrirons, et tu feras des cris
De surprise, en voyant chacun de nos voyages
Te montrer des décors exquis, discrets, fleuris,
Où l’art civilisé n’a pas mis ses ravages ;
Et tu t’étonneras qu’à côté de chez nous,
On ait laissé pour nos amours des nids si doux,
Si près des boulevards et du cœur de la ville ;
Et nous rirons, pensant que, seuls peut être encor,
En ce siècle de prose, en ce siècle butor,
Nous faisons triompher effrontément l’idylle !
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.