« Nous traiterons d'un certain nombre d'auteurs grand public considérés habituellement comme des "intellectuels" ou des "philosophes", qui se signalent apparemment par leur clarté d'expression et qui prétendent populariser la philosophie.
Mais ce sera pour montrer que leur pensée est aussi inconsistante, quoique l'habillage soit d'un style opposé : non pas obscur, inintelligible et parfois inquiétant, mais brillant, plein de paillettes et de joliesses. Ce qui est encore une façon de masquer la platitude ou la vacuité du propos.
Notre but est seulement de comprendre ces nouvelles formes de philosophies indigentes qui trompent le public en lui donnant l'illusion de participer à la vie des Idées ; alors que cette philosophie 0 %, comme il y a des yaourts 0 %, se réduit bien souvent à une suite d'élucubrations sans ordre, arbitraires et incohérentes. »
Reprenant avec précision et fidélité les livres et les textes de ces néo-néo-philosophes oscillant entre vacuité et cupidité, Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau dénoncent une nouvelle génération d'imposteurs, ceux que Victor Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de « filousophes ».