Jusqu'aux années 1960, l'empire colonial français a été défendu par des unités militaires très spécifiques.
En Afrique du Nord, des régiments de chasseurs indigènes, devenus tirailleurs, ainsi qu'une cavalerie légère, dont les spahis, furent mis en place. Méharistes et goumiers complétèrent le dispositif au Sahara pendant que des régiments de zouaves étaient constitués, cette fois avec des Français.
En Afrique tropicale et équatoriale, on créa des unités de tirailleurs sénégalais et, en Indochine, des unités de tirailleurs annamites et tonkinois. L'infanterie légère d'Afrique et la Légion étrangère vinrent s'ajouter à la défense de ces terres lointaines.
Tous ces régiments furent lancés dès août 1914 sur les champs de bataille de la Somme, de la Marne, de Champagne ou des Ardennes. Ces troupes courageuses consentirent, tout au long du conflit, d'effroyables sacrifices pour une victoire finale chèrement acquise et une reconnaissance tardive.
Il y a 100 ans, les « Indigènes », comme tous nos autres combattants, entraient dans l'Histoire.