« C'est encore en contemplatif que j'ai voulu traduire ce drame végétal. J'ai essayé de montrer une certaine grâce dans la désolation. J'ai écarté la main de l'homme : pas d'interventions humaines, seulement les dégâts provoqués par Klaus. J'y ai vu des vestiges et des ruines me rappelant plus les vielles pierres de bâtiments anciens que des débris. Ces images témoignent de la beauté de ces décombres. Comme un remède à la disparition, à l'absence de mon environnement proche.
La pierre reste, pas le végétal. Il ne subsistera rien, à part les images, de ce pillage climatique. Il nous faut donc en sauvegarder les traces. La méthode peut varier selon la perception de chacun. Moi, j'ai décidé d'en garder l'esprit d'une certaine élégance. À l'instar de l'artiste qui ne voit qu'une étrange splendeur au milieu du saccage qui l'entoure. »
Jean Hincker