Le concept de «développement de rattrapage» n'a pas tenu ses engagements : le monde dit «globalisé» laisse aujourd'hui de côté de nombreux pays loin de l'Eden économique et social promis.
Prenant acte de faits tangibles, Vladislav Inozemtsev pense que les écarts traditionnels entre pays «développés» et pays «en développement» ne peuvent se résorber dans l'état actuel des choses.
A l'heure où les nations postindustrielles sont montrées du doigt par certains pour leur conduite vis-à-vis des pays en développement, à l'heure où les tensions internationales semblent sinon remettre en cause totalement, du moins questionner partiellement une hégémonie économique longtemps niée, il s'agit de s'interroger quant à la pertinence des modèles de développement sur lesquels la mondialisation s'est bâtie au vingtième siècle.
Loin de nier les aspects bénéfiques d'une telle mondialisation, l'auteur dresse un tableau alarmant de la situation : le futur proche ne s'annonce guère brillant si les termes de l'échange ne sont pas révisés.