Les mains propres
Les innocents n'ont pas toujours les mains propres. Celles d'Anthelme témoignent d'une vie passée à observer le monde des insectes qui ont fourni matière à des livres célèbres dans le monde entier. On le lit, on l'honore, on le respecte, mais sait-on vraiment qui se cache derrière cette figure de vénérable savant qui court la campagne tout le jour ?
C'est qu'à force d'avoir étudié les moeurs des petites créatures à la cruauté ingénue, il s'est peut-être inspiré d'elles pour commettre le crime parfait, celui qui ne laisse aucune trace.
Dissection d'un personnage complexe librement inspiré du mémorable entomologiste Jean-Henri Fabre, ce roman n'est pas seulement le troublant hommage à un auteur qui conciliait précision de l'observateur et style inimitable. Jean-Louis Bailly déploie, dans des pages écrites au cordeau, son élégante malice et son goût pour les personnages ambigus.
Une miniature saisissante et finement venimeuse.