Les Upanishads, composées principalement
entre le VIIIe et le IIIe siècle avant notre ère, constituent
les premiers textes de sagesse de l'Inde.
Théologiens, liturgistes, princes, ceux qui les
ont composées renouvellent l'interprétation du
Veda, qui s'était figée dans une perspective excessivement
ritualiste. Ils inventent l'enseignement
de maître à disciple et inaugurent un nouveau
rapport de l'individu à soi-même, au monde et
au divin. Ils s'interrogent sur leur identité profonde,
sondent les états de conscience et les mystères
du corps, analysent la dynamique du désir
et les ressorts de l'action, explorant les possibilités
du renoncement, de la non-violence et de l'acte
détaché de l'ego. En affirmant que l'être humain
est mu par un principe d'éternité, l'âtman ou Soi,
identique au brahman, l'Absolu, ils fondent les
grandes voies de libération de l'hindouisme ultérieur.
Par son universalité, par-delà les millénaires,
leur quête éveille en nous un écho puissant.