Leo Spivak est un mauvais juif, de même que Schifman, Rosenthal et Suskind. Ils boivent, ils fument, et parfois trompent leurs femmes. C'est triste à dire, mais il faut bien l'avouer : ils se comportent souvent comme des goys...
Dans la lignée de Saul Bellow, Henry Roth, Bernard Malamud, Philip Roth ou encore Woody Allen, les nouvelles de Gerald Shapiro - universitaire et éditeur de l'Anthologie de la littérature juive américaine - dressent un portrait irrésistible et détonant de la condition humaine. Les personnages des Mauvais Juifs errent à travers le paysage moral de leur vie et vont en aveugle d'une terre promise à l'autre. La plupart du temps, ils connaissent la rédemption aussi bien que le désastre. Une rédemption qui survient au moment où l'on s'y attend le moins et en provenance de la source la plus improblable : un vol de pigeons voyageurs, la douleur profondément satisfaisante d'un nez cassé, la douce caresse d'une femme au soir de sa vie.