Les mercenaires de la république
L'ouvrage de Maurice Rajsfus a pour qualité essentielle de dresser à partir de ses activités répressives quotidiennes. le portrait type du policier français. Pour faire respecter « l'ordre ». ce dernier se doit avant tout d'être craint. Donc. d'être violent et d'employer un langage vulgaire. Son cousin germain. le gendarme mobile. a sa propre méthode pour faire peur à ses cibles potentielles : il se déguise en « Robocop ». Véritable « Père Fouettard » de l'ère moderne. pauvre vestige du fantasme d'un guerrier viril et dégagé de tout sentiment humain, il n'existe que pour punir.
Bien à l'aise dans leur rôle répressif, les policiers et leurs aides ont dans le collimateur tous les individus qui croient à la liberté d'expression et à elle de circuler librement. bref d'exister. Et malheureusement, dans beaucoup d'autres cas, le simple droit de survivre. pour les exclus que sont les sans-papiers. les SDF. les chômeurs et autres précaires. Face à ces « agents du désordre ». les policiers ne respectent qu'un seul principe. Le leur : celui du plus fort. Le policier n'a pas d'amis.
Pour lui, le civil est « forcément » suspect. aurait pu écrire Marguerite Duras...