Les Mille et Un Quarts d'heure dressent la carte d'un vaste royaume, celui de l'ancien empire des steppes, avec les villes légendaires de Bagdad et de Samarcande, celui des terres anciennes de Chaldée, de l'Arabie Déserte et, plus loin encore, de la Chine, des Indes et de Bornéo.
Dans ce dix-huitième siècle qui se passionne pour les mirages de la route de la soie et des épices, l'écrivain Thomas Simon Gueullette invente une féerie orientale à l'image des Mille et Une Nuits. Tout un peuple de cadis et de vizirs, de brigands et de mendiants, d'astrologues et d'amants audacieux sans relâche s'y disputent, se battent, aiment et meurent le long des routes périlleuses. On y voit des génies formés de brouillards s'enchanter pour donner l'invisibilité, certaines eaux distiller l'oubli à ceux qui les boivent. On y parle la langue du désir et de l'art d'aimer la beauté voilée des femmes qui se dérobent. Car partout se déploient le travestissement, la ruse et les métamorphoses tandis que le récit rebondit d'une merveille à l'autre.