Les mots voyageurs
« Comment causer à son banquier, peindre ou jouer du violon, comment tomber amoureux sans déployer une ribambelle de mots italiens ? Si on préfère s'adonner aux jeux de hasard, jouer au ballon, se gaver de pâtes ou faire des caprices, il faudra bien, aussi, mettre un peu d'italien dans son français. »
Comment parlerions-nous français aujourd'hui si nous n'étions un tantinet polyglottes ? Si nous n'avions emprunté du vocabulaire à nos cousins européens - italiens, espagnols, allemands, néerlandais, anglais... Si nous devions nous passer de ces mots du bout du monde - persans, amérindiens, asiatiques...
Ces milliers de mots débarqués dans notre langue, mâchés de bouche en bouche, nous les avons fait nôtres. Marie Treps nous en rapporte la patiente migration et l'histoire mouvementée.