Quand, le 8 mai 1945, le Troisième Reich s'effondre enfin, on veut croire à la mort du nazisme. C'est pourtant loin d'être le cas : organisations, militants, théories, Ils sont nombreux à avoir survécu à la victoire des Alliés. Très vite émerge la crainte de voir se constituer une « Internationale noire », laquelle va devenir un thème récurrent de l'Industrie pop-culturelle - l'organisation Hydra de l'univers Marvel en est aujourd'hui le cas le plus fameux.
Le contexte de guerre froide favorise bientôt la construction d'organisations Internationales prônant le « nationalisme européen », voire le « nazisme universel ». Ces mouvements se réfèrent généralement à l'Europe (le Mouvement social européen, le Nouvel Ordre européen, Jeune Europe étant les plus connus), mais il faut encore y ajouter leurs homologues américains, africains, parfois australiens. Le racisme nazi évolue donc vers une Idéologie de préservation de la spécificité du « monde blanc », hélas encore à l'oeuvre aujourd'hui.
Grâce à des archives (surtout françaises et américaines] jamais exploitées, le présent ouvrage se propose de suivre ce ballet incessant et halluciné où se mêlent anciens nazis, collabos et jeunes convertis pour lesquels le « Reich de mille ans » n'en est qu'à ses débuts.