Le management participatif met régulièrement en valeur un écart toujours plus grand
entre la stratégie de l'organisation et la stratégie des salariés au travail. Cet écart,
source de démotivation des salariés, incite les dirigeants d'organisations à un
management paradoxal : d'une part un appel quasi-permanent à l'implication, à la
motivation, à la créativité, à l'excellence ; et d'autre part, un arsenal de procédures
visant à encadrer les marges d'autonomie des salariés et à un renforcement de
l'évaluation et du contrôle.
Cette ambivalence managériale, doublée d'une persistance de la culture taylorienne
du travail, favorise une nouvelle émergence de pratiques de transgression des
règles et procédures de travail. Hier, affaire d'individus ou de petits collectifs, ces
pratiques tendent aujourd'hui à se structurer en réseaux clandestins, tolérés, voire
soutenus par la hiérarchie à l'échelle de l'organisation.
Le présent ouvrage aborde cette organisation clandestine et les modes de mises en
réseaux de détournement des règles de travail, face à l'immobilisme des organisations.