Ils brassent chaque jour des milliards qui ne leur appartiennent
pas. Ils s'attaquent à des institutions comme la première banque
néerlandaise ou Vivendi. Ils se sont enrichis à la vitesse de la
lumière, jusqu'à ce que la crise de l'été 2007 vienne ralentir
leur ardeur. Mais il en faudra plus pour les abattre.
Qui sont-ils ? Les fonds. Fonds de «private equity», «hedge
funds», fonds de pension, fonds souverains. Certains ne restent
que quelques heures dans le capital d'une entreprise,
d'autres s'y installent plusieurs années. Leurs petites structures
légères ne les empêchent pas de représenter souvent jusqu'à
un tiers des transactions réalisées sur les marchés.
D'où vient leur argent ? Des milliardaires de la côte Est, des
retraités californiens, mais aussi des ouvriers chinois ou des
émirs du Golfe.
Ils sont les enfants de la mondialisation des marchés et des technologies
de l'information. Ils sont aujourd'hui les puissants
agents de transformation d'un capitalisme mondial plus instable
que jamais.