Les plaisirs non défendus
« On reconnaît à l'enfant sa bonté naturelle, son désir de s'oublier lui-même, de se désintéresser de lui-même, de s'absorber dans autre chose. Et l'extraordinaire vitalité de son désir : à la fois son hédonisme enthousiaste, amusé, et sa dureté. Il possède une ouverture au monde que le fait de grandir met en danger. En grandissant, l'innocence naturelle est remplacée par un péché sans originalité.
L'intensité des plaisirs autorisés de l'enfance est reprise dans les travaux freudiens de Winnicott, et de Marion Milner. Ce que Winnicott a initié avec son idée du jeu, Marion Milner l'élabora en termes de capacité enfantine d'absorption. Dans ses travaux, les plaisirs interdits et autorisés de l'enfance furent vus comme inextricables, réciproquement stimulants, et jamais exclusifs. Pour elle, la pathologie impliquait un clivage entre l'interdit et l'autorisé. »
Inspirée par la grande littérature comme par les auteurs inventifs de la psychanalyse, la pensée originale d'Adam Phillips propose par touches claires une morale psychanalytique moderne, exigeante, qui est un enchantement pour l'intelligence.
Lire Phillips peut vous divertir, vous contrarier, vous éblouir. Jamais vous ennuyer. (The Observer)
Phillips dégage un charme communicatif. (Sunday Times)
Adam Phillips montre que Freud reste au coeur des questions urgentes de la Modernité - questions sociales, politiques, culturelles aussi bien que psychologiques. (Robert Pinsky)